JacquesBarrot, Michel Roseau, Pierre Moscovici, PrĂ©sidence française de l’Union europĂ©enne : Regards croisĂ©s, mai 2008, Concurrences N° 2-2008, Art. N° 16346, pp. 9 1L es annĂ©es rĂ©centes ont clairement fait ressortir l’ampleur de la crise de l’intĂ©gration europĂ©enne. À la lumiĂšre des rĂ©fĂ©rendums français et nĂ©erlandais, il est tentant d’en privilĂ©gier les aspects proprement politiques. En effet, les opinions publiques n’ont-elles pas exprimĂ© leur dĂ©fiance Ă  l’égard du bien-fondĂ© des interventions de Bruxelles dans la conduite Dansle contexte particulier de campagne prĂ©sidentielle, certains soupçonnent le gouvernement d'instrumentaliser la fameuse PFUE, prĂ©sidence française du Conseil de l'Union europĂ©enne, au Retrouvezles derniĂšres actualitĂ©s relatives aux Ă©vĂ©nements et temps forts de la prĂ©sidence française du Conseil de l’Union europĂ©enne. fr; en; de; A propos des cookies sur EUROPE2022.FR . Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expĂ©rience de navigation possible. Certains cookies servent Ă  compiler des statistiques agrĂ©gĂ©es concernant les visites sur le site InvitĂ©s: - Hellen Ehni, Correspondante Ă  Paris de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision allemande ARD - JosĂ©-Maria Patinio, Correspondante de la radio espagnole Cadena Ser - Charles Bremner, EnvoyĂ© spĂ©cial permanent du Times Ă  Paris - Quentin Dickinson Ă  Bruxelles - Pierre-Edouard Deldique, de RFI, qui a publiĂ© chez Fayard "Ce grand malade : Sarkozy vu par la presse Vay Tiền Online Chuyển KhoáșŁn Ngay. Le chef de l'Etat a prĂ©sentĂ©, jeudi, ses prioritĂ©s pour la prĂ©sidence française du Conseil de l'Union europĂ©enne qui dĂ©marre le 1er janvier 2022 pour une durĂ©e de six mois."Relance, puissance et appartenance". Emmanuel Macron a dĂ©voilĂ©, jeudi 9 dĂ©cembre, les prioritĂ©s de la prĂ©sidence française du Conseil de l'Union europĂ©enne PFUE, qui dĂ©butera le 1er janvier 2022 pour une pĂ©riode de six mois. Durant ce semestre, Paris aura la responsabilitĂ© de faire converger les Vingt-Sept sur plusieurs dossiers-clĂ©s la relance Ă©conomique, le "Pacte vert" ou encore la rĂ©gulation des Gafam Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft. >> L'article Ă  lire pour tout savoir sur la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne, qui dĂ©bute le 1er janvier Treize ans aprĂšs la derniĂšre prĂ©sidence française, cette nouvelle gouvernance interviendra en mĂȘme temps que l'Ă©lection prĂ©sidentielle en avril et les Ă©lections lĂ©gislatives en juin en France. Voici ce qu'il faut retenir du programme. Une nouvelle piĂšce de deux euros Une nouvelle piĂšce de deux euros va ĂȘtre mise en circulation Ă  partir du 1er janvier 2022, avec un chĂȘne et un olivier gravĂ©s, a prĂ©cisĂ© le secrĂ©taire d'Etat chargĂ© des Affaires europĂ©ennes, ClĂ©ment Beaune. Le symbole du chĂȘne et de l'olivier, reprĂ©sentant "la force et la sagesse", a Ă©tĂ© dessinĂ© par le graveur gĂ©nĂ©ral de la Monnaie de Paris, dans une "continuitĂ© avec les piĂšces que nous avons, mais aussi une modernisation Ă©cologique", selon ClĂ©ment Beaune. "L'Europe souveraine c'est une Europe capable de maĂźtriser ses frontiĂšres", a dĂ©clarĂ© Emmanuel Macron, en rappelant notamment la crise Ă  la frontiĂšre entre la BiĂ©lorussie et la Pologne. "Pour Ă©viter que le droit d'asile, inventĂ© sur le continent europĂ©en, ne puisse ĂȘtre dĂ©voyĂ©, nous devons retrouver une organisation politique capable de dĂ©fendre ses valeurs." Cette rĂ©forme passera selon Emmanuel Macron par deux axes "Une organisation et un pilotage politique Ă  travers des rĂ©unions rĂ©guliĂšres des ministres en charge de ces questions" et un "mĂ©canisme d'urgence aux frontiĂšres en cas de crise". "Quand un Etat membre doit soudainement faire face Ă  une crise qui exige de renforcer le contrĂŽle aux frontiĂšres extĂ©rieures de notre union, il doit pouvoir compter sur l'appui de Frontex." Emmanuel Macronen confĂ©rence de presse, le 9 dĂ©cembre 2021 Cette aide entre les Etats membres passera notamment par un renfort des effectifs des policiers, gendarmes, et du matĂ©riel. Le prĂ©sident entend travailler avec "les pays d'origine [des migrants] et les pays de transit" pour "lutter contre les trafics, harmoniser les rĂšgles en matiĂšre d'asile et accompagner les rĂ©fugiĂ©s ou migrants". Le renforcement de la dĂ©fense europĂ©enne "Cette prĂ©sidence sera un moment de dĂ©finition de ce que nous avons appelĂ© la boussole stratĂ©gique", a dĂ©clarĂ© Emmanuel Macron. Ce Livre blanc sur la dĂ©fense et la sĂ©curitĂ© europĂ©enne doit fixer l'Ă©tat des menaces en Europe et "les orientations et ambitions" pour y rĂ©pondre. "Cette boussole stratĂ©gique a Ă©tĂ© lancĂ©e sous prĂ©sidence allemande et elle aboutira lors de la prĂ©sidence française lors du Conseil europĂ©en du mois de mars", a prĂ©cisĂ© Emmanuel Macron. Elle se traduira par l'Ă©laboration d'une nouvelle souverainetĂ© stratĂ©gique europĂ©enne, qui permettra de dĂ©finir des partenariats et exercices conjoints et une organisation commune "sur les nouveaux espaces de conflictualitĂ© que sont l'espace maritime, le spatial et le cyber." Un sommet entre l'Union europĂ©enne et l'Afrique "Depuis mon mandat, j'ai fait de la relation avec l'Afrique une prioritĂ©", a rappelĂ© le prĂ©sident. Un sommet entre l'Union africaine et l'Union europĂ©enne sera organisĂ© au mois de fĂ©vrier Ă  Bruxelles. Il rĂ©unira les dirigeants des pays et des institutions de ces deux entitĂ©s. "L'objectif de ce sommet est de refonder en profondeur la relation [entre les deux continents] Elle doit s'appuyer sur plusieurs axes que nous avons prĂ©parĂ©s ces derniers mois. Refonder un New Deal Ă©conomique et financier avec l'Afrique", a notamment prĂ©cisĂ© le prĂ©sident. Relancer la croissance aprĂšs la pandĂ©mie de Covid-19 "Il nous faut dĂ©finir ensemble ce que sera 2030", a dĂ©clarĂ© Emmanuel Macron. Deux ans aprĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie de Covid-19, "nous organiserons le 11 mars en France un sommet exceptionnel des 27 chefs de gouvernement autour de ce sujet majeur qui est, au fond, de dĂ©finir le nouveau modĂšle de croissance europĂ©en", a prĂ©cisĂ© le prĂ©sident. Cette croissance passera par plusieurs piliers la crĂ©ation d'emplois afin d'Ă©viter le chĂŽmage de masse, la construction de filiĂšres industrielles fortes l'hydrogĂšne, les batteries, l'espace, les semi-conducteurs..., la dĂ©fense, la santĂ©, la culture et les industries culturelles et crĂ©atives. D'ici le mois de mars, une sĂ©rie de plans d'investissement europĂ©ens et d'alliances industrielles nouvelles seront prĂ©sentĂ©s pour rĂ©pondre Ă  ces objectifs. Un mĂ©canisme d'ajustement carbone aux frontiĂšres DeuxiĂšme pilier de ce nouveau modĂšle de croissance "Concilier dĂ©veloppement Ă©conomique et ambition climatique", a annoncĂ© Emmanuel Macron. Le prĂ©sident a notamment rappelĂ© le projet de "Green deal" prĂ©sentĂ© par la Commission europĂ©enne en juillet 2021, qui vise Ă  atteindre la neutralitĂ© climatique d'ici Ă  2050 et Ă  rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre de l'UE de 55% d'ici Ă  2030. Pour atteindre ces objectifs, l'exĂ©cutif europĂ©en souhaite mettre en place un mĂ©canisme d'ajustement carbone aux frontiĂšres. Cet outil doit permettre Ă  l'Union europĂ©enne de dĂ©finir un seuil d'Ă©mission de gaz Ă  effet de serre Ă  partir duquel une activitĂ© Ă©conomique est considĂ©rĂ©e comme trop polluante. Si un bien importĂ© dans l'UE dĂ©passe ce seuil, il sera alors soumis Ă  un surcoĂ»t. Un instrument de lutte contre la dĂ©forestation Emmanuel Macron a dĂ©clarĂ© vouloir faire "avancer les nĂ©gociations sur la mise en place d'un instrument europĂ©en de lutte contre la dĂ©forestation importĂ©e" durant la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne. Cet instrument "visera Ă  interdire l'importation dans l'Union europĂ©enne de soja, bƓuf, huile de palme, bois, cacao, cafĂ©, quand ils contribuent Ă  la dĂ©forestation" dans leurs pays de production, a-t-il martelĂ©. La rĂ©gulation des gĂ©ants du numĂ©rique Concernant le volet numĂ©rique, "il y a deux textes pionniers qui seront discutĂ©s avec le Parlement et sur lequel nous concentrerons la prĂ©sidence française", a annoncĂ© Emmanuel Macron. Le premier est le "Digital Markets Act" DMA. Il porte sur les marchĂ©s et vise Ă  rĂ©primer les pratiques anticoncurrentielles des grands groupes de la Silicon Valley, notamment Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft les Gafam. Le "Digital Services Act" DSA entend lui lutter contre la fraude et les contenus illĂ©gaux en ligne. Il imposera aux plateformes de mettre en Ɠuvre des moyens pour modĂ©rer les contenus prĂ©judiciables qu'elles hĂ©bergent. "Qu'il s'agisse d'antisĂ©mitisme, de racisme, de discours, de haine, de harcĂšlement en ligne, il n'y a pas aujourd'hui de rĂ©gulation internationale sur ces sujets. Ce texte sera fondateur", a annoncĂ© Emmanuel Macron. Une harmonisation des salaires minimums Le prĂ©sident français entend Ă©galement mettre en place la directive sur les salaires minimums qui dĂ©finit non pas un smic europĂ©en commun, mais un salaire minimum dĂ©cent dans tous les Etats membres. Dans l'Union europĂ©enne, les salaires minimaux mensuels varient de 332 euros brut en Bulgarie Ă  2 202 euros brut au Luxembourg, selon les donnĂ©es d'Eurostat. Bruxelles voudrait inciter Ă  une augmentation des plus bas salaires minimums pour harmoniser les niveaux de vie dans l'UE. Un "service civique europĂ©en" de six mois pour les moins de 25 ans "Allons plus loin et rĂ©flĂ©chissons Ă  un service civique europĂ©en de six mois ouvert Ă  tous les jeunes de moins de 25 ans pour un Ă©change universitaire ou d'apprentissage, un stage ou une action associative", a souhaitĂ© le chef de l'Etat. Pour faire front face Ă  Vladimir Poutine, qui a ordonnĂ© une offensive des troupes russes en Ukraine, l'UE a adoptĂ© cette semaine des mesures sans Ă©vĂ©nement exceptionnel, rĂ©ponse exceptionnelle. Face aux chars et aux avions de combat russes lancĂ©s dans l'invasion de l'Ukraine, un Ă©vĂ©nement qualifiĂ© par Emmanuel Macron de "tournant dans l'Histoire de l'Europe et de notre pays" lors de son allocution du 24 fĂ©vrier, l'Europe est entrĂ©e depuis une semaine dans une phase d'actions communes inĂ©dites. Longtemps raillĂ©e pour son impuissance face Ă  Vladimir Poutine, l'Union europĂ©enne a d'abord adoptĂ© une sĂ©rie d'importantes sanctions Ă©conomiques en reprĂ©sailles de l'offensive menĂ©e par l'armĂ©e russe. Le procĂ©dĂ© n'est pas nouveau. La Russie avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© visĂ©e par des mesures Ă©conomiques, en 2014, Ă  la suite de l'annexion de la CrimĂ©e. "Les seuls dirigeants dans le monde sanctionnĂ©s par l'UE sont le prĂ©sident syrien, Bachar Al-Assad, et le prĂ©sident de la BiĂ©lorussie, Alexandre Loukachenko, et donc, dĂ©sormais, Vladimir Poutine pour la Russie", rappelait le chef de la diplomatie europĂ©enne, Josep Borrell, lors d'une confĂ©rence de presse, vendredi 25 fĂ©vrier. Mais la rupture historique de l'UE dans sa doctrine diplomatique est intervenue dimanche soir, Ă  la suite d'une prise de parole d'Ursula von der Leyen, la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne. Bruxelles a annoncĂ© aux Vingt-Sept l'utilisation d'une enveloppe de 450 millions d'euros "pour fournir aux forces ukrainiennes des armes lĂ©tales, ainsi que du carburant, des Ă©quipements de protection et des fournitures mĂ©dicales". Selon le chef de la diplomatie europĂ©enne, Josep Borrell, il s'agit de la fin d'un "tabou voulant que l'Union ne fournisse pas d'armes Ă  des belligĂ©rants". Pour Sylvain Kahn, docteur en gĂ©ographie, professeur agrĂ©gĂ© d'histoire Ă  Sciences Po et auteur du livre Histoire de la construction de l'Europe depuis 1945 Ă©ditions PUF, 2021, cette dĂ©cision s'apparente bien Ă  une "bifurcation historique". "C'est un changement de doctrine, mĂȘme lors de la guerre en Yougoslavie 1991-2001, l'Union europĂ©enne n'avait jamais fait ça", tranche-t-il auprĂšs de franceinfo. L'accord trouvĂ© pour soutenir les capacitĂ©s militaires ukrainiennes intervient trois jours seulement aprĂšs le dĂ©but de la guerre. Une mesure "spectaculaire pour sa rapiditĂ©, et par le consensus dont elle dĂ©coule", analyse l'historienne Nicole Gnesotto, vice-prĂ©sidente de l'Institut Jacques-Delors. MĂȘme la Hongrie de Viktor Orban, rarement alignĂ©e sur la position des autres pays de l'UE ces derniers mois, s'est jointe sans rĂ©serve aux sanctions communes. "Alors que jusqu'Ă  prĂ©sent, Viktor Orban affichait sa proximitĂ© idĂ©ologique avec Vladimir Poutine", relĂšve Sylvain Kahn. "Les EuropĂ©ens se sont rĂ©veillĂ©s brutalement dans la stupeur. Leur accord est proportionnel Ă  l'agression de la Russie." Nicole Gnesotto, historienneĂ  franceinfo Au-delĂ  de la prise de dĂ©cision commune de l'UE, cette semaine est aussi marquĂ©e par le revirement historique de certains pays membres. L'Allemagne a ainsi revu sa position pacifiste, hĂ©ritĂ©e de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Samedi, Berlin a acceptĂ© de livrer des armes Ă  l'Ukraine, ce qu'elle s'Ă©tait toujours interdit en zone de conflit. Le pays va notamment fournir des lance-roquettes antichars et des missiles sol-air Stinger. L'Allemagne a par ailleurs apportĂ© immĂ©diatement 100 milliards d'euros de plus pour moderniser sa propre armĂ©e. Olaf Scholz, le chancelier allemand, a Ă©galement annoncĂ© pour son pays un investissement annuel de plus de 2% de son produit intĂ©rieur brut PIB dans la dĂ©fense. Un temps partenaire Ă©conomique de la Russie de Vladimir Poutine, Berlin a aussi changĂ© de cap en suspendant l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2 et en soutenant l'exclusion de banques russes de la plateforme de paiements internationaux Swift, rouage essentiel de la finance mondiale. "La bifurcation est particuliĂšrement visible avec l'Allemagne, mĂȘme si ça s'inscrit dans un mouvement qui touche tous les pays europĂ©ens." Sylvain Kahn, docteur en gĂ©ographieĂ  franceinfo "Pour comprendre ce changement de cap, il faut rappeler que le gouvernement allemand est trĂšs attentif aux mouvements de l'opinion publique. Cent mille personnes manifestaient dimanche Ă  Berlin en solidaritĂ© avec l'Ukraine", analyse le chercheur. Dans le sillage de l'Allemagne, la SuĂšde a annoncĂ© son intention de rompre avec sa politique de neutralitĂ©. Jusqu'Ă  prĂ©sent, ce pays, qui n'est pas membre de l'Otan, excluait de livrer des armes Ă  un Etat en guerre. Dimanche, le gouvernement suĂ©dois a pourtant promis l'envoi de 5 000 lance-roquettes antichars Ă  l'Ukraine. Une premiĂšre depuis 1939 et l'attaque de la Finlande par l'URSS, a soulignĂ© la PremiĂšre ministre, Magdalena Andersson. "C'est un signal trĂšs parlant qu'un pays comme la SuĂšde, pays qui n'a plus Ă©tĂ© en guerre depuis le milieu du XVIIIe siĂšcle, se trouve aux avants-postes", analyse Sylvain Kahn. Le spĂ©cialiste rappelle que la SuĂšde a rĂ©tabli le service militaire ces derniĂšres annĂ©es, sentant la menace russe s'accentuer. Enfin, mĂȘme si elle n'est pas membre de l'UE, la Suisse a aussi rompu avec sa neutralitĂ© historique, reprenant lundi "intĂ©gralement" les sanctions des Vingt-Sept contre la Russie. Pour autant, cet Ă©lan peut-il relancer le dĂ©bat sur la nĂ©cessitĂ© d'une dĂ©fense europĂ©enne ? C'est ce que souhaite le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, citĂ© par Les Echos. "Nous avons besoin d'une armĂ©e europĂ©enne forte. Ce n'est pas impossible et cela permettra Ă  l'Europe de jouer enfin un rĂŽle majeur", a-t-il martelĂ©. Des propos qui font Ă©cho Ă  ceux d'Emmanuel Macron, il y a quelques semaines, lors de la prĂ©sentation des enjeux de la prĂ©sidence française du Conseil de l'Union europĂ©enne. Un recours a Ă©tĂ© introduit devant le Tribunal de l’Union europĂ©enne pour obtenir l’annulation du rĂšglement instaurant le passe sanitaire europĂ©en, selon le site de cette juridiction et un document du Conseil de l’UE. Les plaignants, qui sont seulement identifiĂ©s comme Abenante et autres », ont dĂ©posĂ© ce recours le lundi 30 aoĂ»t contre le Conseil -institution reprĂ©sentant les Etats membres- et le Parlement europĂ©en, qui ont approuvĂ© le rĂšglement instaurant le Certificat Covid numĂ©rique de l’UE », entrĂ© en vigueur le 1er juillet. Ces certificats, mis en place pour faciliter les dĂ©placements dans l’UE malgrĂ© la pandĂ©mie, attestent qu’une personne a Ă©tĂ© vaccinĂ©e contre la Covid-19, qu’elle a passĂ© un test nĂ©gatif ou qu’elle est immunisĂ©e aprĂšs une infection. Ils doivent permettre d’éviter de faire des quarantaines dans les pays de destination. Un document du Conseil, adressĂ© aux ambassadeurs des Vingt-Sept rĂ©unis mercredi, fait Ă©tat de ce recours devant la justice europĂ©enne. Selon le site d’information Contexte qui a publiĂ© le contenu de ce document d’accĂšs restreint, les plaignants estiment que l’exigence de test ou de vaccination pour la dĂ©livrance d’un certificat Covid de l’UE revient Ă  imposer des traitements mĂ©dicaux invasifs », et viole aussi la Charte des droits fondamentaux. Ils demandent l’annulation de la totalitĂ© du rĂšglement, ou au moins la partie concernant les tests et la vaccination, et en attendant la dĂ©cision de la justice europĂ©enne sur le fond, rĂ©clament une suspension immĂ©diate des dispositions contestĂ©es. DĂ©couvrez nos piĂšces de 2 euro commĂ©moratives de collection par annĂ©e et par pays Ă  partir 2004 Ă  nos jours. Les 19 pays de l'Union europĂ©enne Ă©mettent des piĂšces de 2€ commĂ©moratives commĂ©morant un Ă©vĂšnement de l’annĂ©e au choix de chaque pays membres. Les frappes communes de l'union - TraitĂ© de Rome de 2007 1957- 2007 - EMU 2009 Union monĂ©taire et Ă©conomique . - 10 ans de l’euro 2002-2012 et les - 30 ans du drapeau europĂ©en de 2015. 1 2 3 
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 23 Blog Coulisses de Bruxelles»Blog Coulisses de BruxellesdossierREUTERS/Eric GaillardPour Jean-Luc Sauron, la relance de l’Union ne se fera pas Ă  vingt-sept faute de vision commune. Pour ce professeur Ă  l’UniversitĂ© de Paris-Dauphine, auteur d’un dĂ©capant Faites l’Europe, pas la guerre» Ă©ditions Gualino, 9 €, il faut ĂȘtre plus pragmatique et approfondir la coopĂ©ration entre quelques pays en pariant sur le fait que l’Union suivra. Il estime aussi que la seule dĂ©fense europĂ©enne concevable, c’est un financement communautaire de l’effort militaire de lREUTERS/Eric GaillardPour Jean-Luc Sauron, la relance de l’Union ne se fera pas Ă  vingt-sept faute de vision commune. Pour ce professeur Ă  l’UniversitĂ© de Paris-Dauphine, auteur d’un dĂ©capant Faites l’Europe, pas la guerre» Ă©ditions Gualino, 9 €, il faut ĂȘtre plus pragmatique et approfondir la coopĂ©ration entre quelques pays en pariant sur le fait que l’Union suivra. Il estime aussi que la seule dĂ©fense europĂ©enne concevable, c’est un financement communautaire de l’effort militaire de la France, ce pays ayant la seule armĂ©e apte Ă  combattre au moins pour quelques vingt-sept chefs d’État et de gouvernement se rĂ©unissent demain Ă  Malte pour Ă©voquer l’avenir de l’Union aprĂšs le Brexit. Alors que le sommet de Bratislava, en septembre, n’a dĂ©bouchĂ© sur rien, peut-on attendre quelque chose de cette nouvelle rĂ©union ? Ce sont des sommets d’attente avant les rendez-vous Ă©lectoraux de mars aux Pays-Bas, de mai-juin en France et de septembre en Allemagne. Avant que le monde politique interne de l’Union ne soit Ă  nouveau stabilisĂ©, il ne faut pas s’attendre Ă  dĂ©cisions marquantes. C’est d’autant plus dĂ©sespĂ©rant, que la prĂ©sidence tournante de l’Union est exercĂ©e par Malte qui, ça n’est pas lui faire insulte, ne peut prĂ©tendre jouer un rĂŽle sur la scĂšne politique mondiale. L’Union est donc politiquement fragile alors qu’elle est confrontĂ©e Ă  une donne gĂ©opolitique radicalement nouvelle, entre le libĂ©ralisme Ă©conomique du prĂ©sident du parti communiste chinois, un pĂŽle anglo-amĂ©ricain qui a toujours existĂ©, mais qui s’affirme brutalement et la Russie qui poursuit un rĂȘve euro-asiatique. En outre, le monde est devenu d’une instabilitĂ© Ă©poustouflante qui aurait dit il y a trois ans que les BRICS alors vantĂ©s comme les phares de la croissance mondiale auraient aujourd’hui quasiment disparu ? Le BrĂ©sil est en pleine dĂ©confiture, la Russie, mĂȘme si elle fait trĂšs peur, n’a pas rĂ©solu ses difficultĂ©s Ă©conomiques et politiques, l’Inde est instable, etc. Le monde change de trimestre en trimestre et il devient trĂšs compliquĂ© de construire des alliances et des ce monde instable, l’Union sait-elle ce qu’elle veut ?Les rĂȘves de refondation sont totalement aberrants, car les États membres n'ont pas de vision commune de l'avenir de leur Union. On ne relancera pas la machine europĂ©enne Ă  Vingt-sept, il faut l'admettre une bonne fois pour toutes. Il faut reconstruire sur un socle interĂ©tatique, entre quelques pays qui acceptent de se mettre en convergence et en concertation, sans pour autant se substituer Ă  l'UE. Cela peut se faire soit entre l'Allemagne et la France, soit entre ces deux pays et le Benelux soit, enfin, entre l'Allemagne, la France et la Pologne. Cette consolidation d'une partie de l'Union stabilisera toute la construction veut dire qu’on nĂ©gocie une sĂ©rie de traitĂ©s bilatĂ©raux ou multilatĂ©raux Ă  l’intĂ©rieur de l’UE ?Pas nĂ©cessairement. Paris et Berlin peuvent simplement dĂ©cider que leurs gouvernements auront le mĂȘme nombre de ministres, dotĂ©s des mĂȘmes attributions, afin de travailler ensemble sur une sĂ©rie de dossiers et de lĂ©gislations convergentes afin de coordonner les politiques suivies dans les deux pays. Si ces deux pays qui reprĂ©sentent 50 % du PIB europĂ©en parviennent Ă  harmoniser leur droit fiscal, leur droit de la consommation, leur droit social, par exemple, tout le monde suivra et cela redynamisera l’espace europĂ©en. Aujourd’hui, c’est le moins actif qui bloque tout le monde. Le grand schĂ©ma Ă  Vingt-sept, ça ne marche plus on n’arrive plus Ă  exĂ©cuter les politiques annoncĂ©es. Si on n’arrive pas Ă  relancer la machine europĂ©enne, nous serons le champ de manƓuvre du reste du monde, soumis Ă  des stratĂ©gies d’influence contradictoires. Au passage, et contrairement Ă  ce que croient les dĂ©clinistes, l’Europe reste le centre du monde c’est Ă  travers nous que les puissances s’affrontent. Il faut donc que nous tirions parti de cette force pour influencer le monde. Le fait que l’administration Trump souhaite la disparition de l’UE ne va-t-il pas aider l’Union Ă  se renforcer ? La brutalitĂ© du discours de Donald Trump recouvre une rĂ©alitĂ© amĂ©ricaine qu’on a souvent occultĂ©e les États-Unis ont toujours voulu un peu d’Europe pour contrebalancer les SoviĂ©tiques et Ă©viter l’émergence de rĂ©gimes rĂ©volutionnaires, mais pas trop d’Europe pour qu’on ne vienne pas leur manger la laine sur le dos. Or l’euro, par exemple, est vĂ©cu comme une contestation de la suprĂ©matie du dollar, ce qui est inacceptable pour eux. Trump dit clairement que l’Union aujourd’hui ne peut ĂȘtre qu’un marchĂ© et non un acteur politique et Ă©conomique. Les Vingt-sept veulent faire de la dĂ©fense europĂ©enne un nouveau projet mobilisateur. Est-ce sĂ©rieux ?Je ne crois pas Ă  une armĂ©e europĂ©enne. Pour envoyer des gens combattre et mourir, il faut un gouvernement lĂ©gitime. Or aujourd’hui il n’y a pas d’autoritĂ© europĂ©enne lĂ©gitime en dehors des États. En Europe, il y a deux armĂ©es et demie, la Britannique, la Française et un peu l’Allemande. Mais une vraie armĂ©e est une armĂ©e qui se bat sur le terrain, ce qui n’est pas le cas de l’armĂ©e allemande. Avec le Brexit, il n’y a en rĂ©alitĂ© plus que la France qui se bat, non pas pour mener des opĂ©rations post-coloniales comme on a pu le dire ici ou lĂ , mais pour protĂ©ger le continent europĂ©en, que ce soit au Mali, en Centrafrique ou en Syrie. Il faut donc que les EuropĂ©ens financent l’effort militaire de la France et que la France accepte dans son armĂ©e des citoyens europĂ©ens la colonne vertĂ©brale militaire de l’Europe est française, c’est la rĂ©alitĂ©. Est-ce que l’Europe est prĂȘte Ă  accepter que la France remplace les États-Unis comme garant de sa sĂ©curitĂ© ?Y a-t-il une alternative ? Qui nous protĂ©gera ? Les Russes ? Si les EuropĂ©ens financent l’effort militaire français, ils voudront pouvoir participer Ă  la dĂ©cision d’envoyer des troupes
On ne peut imaginer que ce soit le conseil des ministres de la DĂ©fense Ă  Bruxelles qui dĂ©cide d’engager l’armĂ©e française, il faut ĂȘtre sĂ©rieux. Et ce n’est pas parce qu’on paye qu’on a son mot Ă  dire. Si les Allemands veulent dĂ©cider, il faut qu’ils aient une armĂ©e en capacitĂ© de combattre.

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